Agenda

Conférence donnée par Bénédicte Bonzi (docteur en anthropologie, auteur du livre "La France qui a faim").
Exposé suivi d’un temps de questions-réponses et d’un apéritif convivial.

Extrait de la thèse de doctorat de Bénédicte Bonzi : "Le droit à l’alimentation est un droit fondamental. Pourtant l’accès direct, régulier et en quantité suffisante à la nourriture n’est toujours pas garanti en France pour l’ensemble de la population. Afin de pallier ce manque, des associations, dont les Restos du Cœur, s’organisent sur le territoire. Ainsi, des personnes bénévoles donnent de la nourriture à ces hommes et ces femmes dans le besoin. Ils mettent en œuvre un droit par le bas, et de cette manière, contiennent une violence. Cette violence prend forme dans ce que je nomme les violences alimentaires, elles peuvent être décrites par les atteintes physiques et morales faites à celle ou celui qui doit faire la queue pour pouvoir se nourrir dans un pays où la nourriture est abondante."

Conférence proposée dans le cadre d'un travail de réflexion sur la Sécurité Sociale de l'Alimentation.

Le travail de réflexion autour de la Sécurité Sociale de l’Alimentation répond à 3 enjeux :
1 - Soutenir la production locale : la Sécurité Sociale de l’Alimentation re-localise le système alimentaire pour rémunérer justement les paysan·nes. Par l'intermédiaire d'un contrat entre mangeur·euses et producteur·rices, elle soutient l'installation de nouveaux·elles paysan·nes et propose une alternative à l'offre alimentaire de l'agro-industrie.
2 – Assurer le respect du droit à l’alimentation : la Sécurité Sociale de l’Alimentation est un levier pour qu'un droit à l'alimentation soit appliqué en France. C'est à dire, permettre à chacun.e un accès à une alimentation choisie en qualité et en quantité suffisante, en proposant une alternative à l'aide alimentaire.
3 – Garantir une démocratie alimentaire : la Sécurité Sociale de l’Alimentation redonne du pouvoir aux mangeur·euses. Elle implique de choisir démocratiquement ce que l'on veut manger et produire sur son territoire, en laissant le temps aux citoyen.nes de s’informer et en les affranchissant de la contrainte économique pour envisager leur alimentation.